Pour le permis A2, Kawasaki mise donc sur son tout nouveau moteur à deux cylindres de 451 cc, déjà découvert et apprécié avec l’arrogante Eliminator ou la respectable Hybrid 7 (qui n’est pas A2). C’est donc au tour de la sportive Ninja et de sa déclinaison Z en roadster d’entrer en piste.
Évidemment, la vraie nouveauté est ce moteur avec ses 451 cc, ce qui permet de dire et surtout d’écrire dessus « 500 », chiffre mythique pour la moto, désuet un temps, mais de retour sur le devant la scène avec la catégorie A2, et qui est le premier jalon de la grosse cylindrée face aux « petites » 300/400. Avec ses 45 ch à 9 000 tr/min, il n’a pas besoin de bridage pour être conduit tout de suite après le passage du permis. Il faut juste 6 499 €. Dans le même temps, sans bridage, il n’y a pas de possibilité d’évolution après vos deux années probatoires. C’est une A2 définitive. Face à l’ancienne Ninja 400, le bénéfice reste factuellement très limité : nous étions déjà à 45 ch, mais au régime de 10 000/min pour un poids de 168 kilos. Désormais affichée à 171 kilos, la Ninja ne fait pas de révolution. Peu importe, c’est toujours un poids plume pour exploiter au mieux les 45 ch, alors que la limite de l’A2 est à 47 ch. La Kawasaki fait la promesse d’un excellent rapport poids/puissance et en fait la démonstration dès ses premiers tours de roue avec une vitalité réjouissante. Le bénéfice de ces centimètres cubes supplémentaires est logiquement une plus grande disponibilité à bas régime. Son tempérament y perd peut-être un peu en réduisant les sensations de l’ancien moteur qui n’aimait que les hauts régimes. Mais dans le même temps, l’efficacité y gagne beaucoup, tout comme la facilité de conduite, notamment pour les pilotes sans expérience. Plus tolérant, moins pointu, donc vous n’êtes plus sanctionné à la moindre cassure de rythme avec un rétrogradage obligatoire. Indéniablement, la 500 Ninja est encore plus facile, efficace et polyvalente.
Une 500 très facile pour débuter
La « polyvalence » : voilà une qualité étrange pour la plus sportive des A2 Kawasaki. Étrange mais bien réelle. En effet, « Ninja » est clairement plus un état d’esprit, une sorte de punch line pour la 500 Kawasaki, qu’un exemple de sportivité radicale. En réalité, son beau carénage de bolide lui permet deux choses : de frimer et d’assurer une très bonne protection contre le vent et la pluie, et donc de voyager plus loin ou tous les jours de l’année. Mine de rien, voilà sans doute l’innovation majeure de la Ninja 500. C’est un plaidoyer pour ces motos A2 sans bridage et face aux 650/800 bridables, désormais polyvalente donc. Douées tout de suite après le permis et partout, même sur routes et encore après 300 kilomètres.
Une version SE mieux équipée
De série, la Ninja 500 dispose d’une connectivité simple qui affiche au tableau de bord les infos de base de votre téléphone (appels, messages...) et les trois-quarts des infos de la moto sur votre téléphone (jauge, points GPS). En revanche, la version SE (6 999 €) dispose d’un écran couleurs TFT nettement plus lisible, mais aussi du système sans clé KIPASS vraiment pratique, et enfin d’une décoration soignée et de clignotants led. Objectivement, pour la version Ninja de la 500 Kawasaki, cette version SE est indispensable, pensez aussi à la revente. À la question de savoir si la belle Ninja 500, même drapée de sa nouvelle polyvalence est faite pour la non-expérience, la réponse est objectivement affirmative. Facile à piloter, très instinctive, précise et légère, elle possède aussi le gabarit idéal avec une hauteur de selle de 785 mm. Une selle optionnelle plus haute de 3 cm est aussi proposée en option. Ses commandes au guidon (frein et embrayage), bien que sans réglages de garde, sont faciles à prendre en main.
L’avis de Permis Pratique
La nouvelle 500 Ninja améliore ses excellentes dispositions à la non-expérience, mais aussi son indéniable côté frime, et y ajoute encore plus de facilité de conduite et de polyvalence. La nouvelle Kawasaki, avec ses déclinaisons roadster Z et custom Eliminator, rebat aussi les cartes de l’univers de l’A2 avec ses nouvelles et modernes 500 qui chancellent sérieusement les motos bridables de plus grosse cylindrée.
Les points forts
- Facilité de prise en mains
- Présentation valorisante
- Aspects GT du carénage
- Système sans clé (SE)
- Moteur plus souple mais moins rageur en conduite sportive.
FICHE TECHNIQUE KAWASAKI NINJA 500 2024
- 2 cyl. en ligne / 451 cc / 6 rapports
- 45 ch à 9 000 tr/min, pas besoin de bridage pour l'A2
- 42.6 Nm à 6 000 tr/min
- Hauteur de selle 735 mm / 171 kilos (SE : 172 kg)
- Réservoir de 14 litres